Dans moins de trois jours, les meilleurs Lannionais vont débuter une des compétitions les plus importantes de la saison, les sélections de l’équipe de France.
Jonathan Marc est un des principaux prétendants à la sélection dans la catégorie C1H, nous vous proposons de faire plus ample connaissance avec lui, en lisant la troisième partie de son interview.
Les deux parties précédentes sont disponibles sur les liens suivants :
http://lannionck.fr/interview-de-jonathan-marc/
http://lannionck.fr/la-saison-2013-de-jonathan/
Salut Jonathan,
Lors des précédents articles, tu t’étais présenté et nous avais parlé de ta saison 2013. Nous allons finir cet interview par l’avenir, que ce soit le tien ou celui des jeunes du club.
Comme nous l’avons vu précédemment, lors de la saison passée tu as alterné grosses performances nationales et déceptions sur les course internationales. Une nouvelle saison commence, comment la sens-tu ?
Le temps est passé très vite depuis les championnats du Monde en septembre dernier, et ça fait du bien de retourner à la compétition après cette longue période d’entraînements ! Le travail commence à payer, les sensations reviennent, c’est bon signe…
Quels sont les points positifs que tu retiens de cette pré-saison ?
Pleins de nouvelles choses comme la conception de mon nouveau bateau avec Zig Zag, de nouveaux sports pour ma préparation physique, et comme l’an dernier, une grosse période d’entrainements aux Emirats.
Quels sont tes objectifs à long terme ? Combien de temps penses-tu continuer le sport de haut niveau ?
Mon objectif principal reste les Jeux Olympiques. Aussi, j’espère pouvoir décrocher une médaille sur un championnat du Monde. Je pense continuer à fond jusqu’en 2017, car il y a les championnats du Monde en France, mais ce sera peut-être plus ou moins suivant comment je progresse jusque là… L’objectif, c’est de jouer ma carte à fond pour les JO de 2016.
Penses-tu continuer à naviguer après ta carrière de sportif de haut niveau ? Toujours en slalom ou axera-tu plus ta navigation sur d’autres disciplines ou une pratique orientée descente de rivière?
C’est sûr que je ferais toujours du slalom, et pourquoi pas de la haute rivière ! J’ai envie aussi de pratiquer de nouvelles activités, comme le trail ou toutes sortes de compétitions longues distances… J’adore me dépasser et découvrir de nouveaux sports !
D’une manière générale, comment vois-tu l’évolution de ton sport à long terme ? Qu’est ce qui aura changé dans 10 ou 20ans ?
C’est une très bonne question… tout ce que j’espère, c’est que le fonctionnement et le règlement des compétitions deviendront plus simples ! Souvent on s’y perd dans les nouvelles règlementations, alors imaginez les spectateurs ! Il faudra faire des évolutions qui offrent de plus en plus de spectacles pour faire vivre au maximum notre sport.
Comme tu nous l’as indiqué précédemment, tu travailles sur la conception d’un nouveau canoë. Sur quels axes principaux travailles-tu afin de sortir le nouveau C1 Zig-Zag ? Qu’est-ce que cette collaboration avec un fabriquant apportera à ta navigation ?
L’objectif de ce nouveau partenariat avec Zig Zag était de sortir un bateau adapté à moi. Et ce bateau, le Fokus, est réussi. On s’est donc appuyé sur mes précédents bateaux qui me plaisaient : une coque ronde et facile avec toujours une bonne glisse. On a aussi travaillé sur des petits détails qui vont m’aider à être plus performant comme le poids du bateau, l’hiloire, la largeur, les calages, la construction…
Tu es encore relativement jeune, mais tu as tout de même près de 10ans de plus que tes adversaires les plus jeunes. As-tu remarqué une différence dans la façon d’approcher les courses, les entrainements, la navigation de cette nouvelle génération de Céistes?
Je m’entraîne au quotidien avec cette nouvelle génération… Je n’ai pas remarqué une réelle différence d’approche chez eux. Tout ce que je peux dire, c’est qu’ils ont envie de bousculer la hiérarchie !
Quels conseils donnes-tu aux cadets et juniors qui souhaiteraient atteindre le plus haut niveau ? Quels sont les pièges à éviter, les axes à travailler en priorité ?
Le piège, c’est peut-être de vouloir trop en faire… De partir trop vite dans une démarche de haut niveau. Il est important de garder cette notion de plaisir, surtout dans notre sport de glisse ! Il faut donc dévaler un maximum d’eaux vives à cet âge-là pour acquérir les bons automatismes.
Ton objectif est de performer au niveau international, où en est-tu par rapport à la concurrence ? Quels sont les adversaires qui t’impressionnent le plus ? Tes favoris pour le podium mondial ?
Il me reste encore un cap à passer pour atteindre les podiums internationaux. J’ai atteint 6 fois des finales en coupe du Monde (les 10 premiers), mais je dois encore élever mon niveau pour décrocher une médaille ! Ceux qui m’impressionnent beaucoup sont ceux qui doublent dans 2 catégories et réussissent à ramener une médaille dans chaque embarcation. Les favoris pour le podium mondial… Difficile à dire, car beaucoup peuvent y prétendre.
Allez, on va finir par un rêve qui pourrait bien devenir réalité. 8 aout 2016, tu es au départ de la finale des JO. L’allemand Tasiadis vient de sortir un chrono énorme, ne reste plus que toi au départ…. Bip-Bip-Bip…, raconte-nous la suite…
Un bon sprint de départ, je claque le premier stop et je me régale jusqu’en bas ! 😉