Samedi 05 octobre, j’effectue une sortie aux sept îles avec une météo clémente : soleil, pas de vent et pas de houle. A prendre en compte tout de même le coef de marée qui est de 95 et l’heure de pleine mer pour éviter que la ballade ne devienne une galère!
Pour éviter la galère il faut être dans le sens du courant, donc départ à marée descendante vers Rouzic depuis Port l’épine (Trélévern), je laisse l’île Tomé sur ma gauche, je me fais un peu secoué sur le haut fond au nord de l’île (haut fond, vent et marée contraire : les conditions réunies). Après 10 km me voilà à Rouzic, l’île aux oiseaux.Il reste encore une bonne partie des fous.
Après avoir fait le tour par le nord, les premières rencontres avec les phoques commencent.
Je part par la suite vers l’île aux moines pour le casse croûte (la seule où l’on peut débarquer) pour environ 5 km vers l’ouest et toujours dans le sens du courant . Il y a de belles veines d’eau avant d’arriver sur Malban et pourtant je suis à la fin de la descendante !
De Malban un jeune phoque me suit jusqu’à l’île aux moines (3km) comme un jeune chien, il vient sur le côté, se met sur le dos, passe en dessous du kayak et vient frotter son museau sur le kayak .
Après avoir laissé l’île Bono, j’accoste sur l’île aux moines. Un bon repas avec une vue à 360°splendide, je repars vers Trélévern en passant cette fois ci à l’ouest de Tomé et évidemment dans le sens de la marée montante à la troisième heure de montante et avec ce coefficient, c’est un beau tapis roulant pour entamer ces 10 kms qui me sépare de mon point d’arrivée.
Une très belle sortie avec des conditions idéales, bien entendu cela se prépare pour éviter la galère : ne pas partir seul, consulter les conditions météo et marines, connaître les courants et reliefs de la mer, une condition physique et technique correcte (avec tous les tours, c’est une sortie de 30kms environ) et avoir tout le matériel de sécurité marin et sur ce type de sortie une VHF s’impose.
Il faut savoir que chaque kayakiste qui part aux sept îles est surveillé de près par le sémaphore de Ploumanac’h, montrons que nous savons gérer tous les aspects sécuritaires de l’activité pour continuer à pouvoir profiter de ces sites magnifiques qui ne sont pas accessibles tous les jours vu leur éloignement et l’engagement que cela demande…
Michel Lanchec